La crise bancaire américaine renforce l’influence de la Chine en Asie
Les récents déboires du système bancaire américain jettent le doute sur la capacité des États-Unis à maintenir son leadership sur le système monétaire mondial.
L’effondrement de plusieurs banques régionales suite à la forte hausse des taux d’intérêt menée par la réserve fédérale et le phénomène de contagion observé sur Credit Suisse et, plus modestement, Deutsche Bank, ont mis en lumière la fragilité du système bancaire occidental.
Bien que les retombées sur les marchés asiatiques aient été limitées, l’hégémonie financière des États-Unis est de plus en plus contestée.
Depuis la crise des subprimes en 2008-2009, la Chine poursuit une stratégie à long terme visant à se dissocier du dollar et à convaincre ses voisins asiatiques de rejoindre un ordre monétaire régional basé sur le yuan, la monnaie chinoise.
Depuis 2017, Pékin s’efforce de convaincre ses partenaires extérieurs que le yuan regroupe toutes les qualités que l’on peut attendre d’une devise de référence : moyen d’échange, unité de compte et réserve de valeur.
Or, l’incapacité de la Fed à anticiper l’inflation (d’abord jugée transitoire et sous contrôle), suivie d’une remontée trop brutale des taux d’intérêt, puis l’inaptitude des régulateurs américains à détecter les problèmes qui attendaient la Silicon Valley Bank, ne font que renforcer l’attrait des décideurs politiques asiatiques pour une alternative crédible à l’ordre financier américain.
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