L'intelligence artificielle générative pourrait augmenter le PIB mondial de 7 %
Un nouvel équilibre entre automatisation et création d'emplois dans un monde en pleine mutation.
Selon Goldman Sachs Research, les avancées dans le domaine de l'intelligence artificielle générative pourraient révolutionner l'économie mondiale. Les outils exploitant les progrès du traitement du langage naturel pourraient, en s'intégrant aux entreprises et à la société, augmenter le PIB mondial de 7 %, soit près de 7 000 milliards de dollars, et faire progresser la croissance de la productivité de 1,5 point de pourcentage sur une période de 10 ans.
L'IA générative est une branche de l'intelligence artificielle qui consiste à créer des solutions nouvelles et originales pour résoudre des problèmes complexes, en s'inspirant des données existantes. Le mécanisme économique et financier sous-jacent repose sur une augmentation de la productivité, un gain d'efficacité et la création de nouvelles opportunités d'affaires.
Goldman Sachs estime que cette technologie pourrait transformer de nombreux secteurs, notamment l'agriculture, l'industrie, la santé, les services financiers et le commerce de détail. Par exemple, dans l'agriculture, l'IA générative pourrait améliorer la sélection des semences, optimiser la gestion des ressources et prévoir les rendements avec une plus grande précision. De même, dans le secteur de la santé, l'IA générative pourrait permettre de créer de nouveaux médicaments plus rapidement et à moindre coût, en analysant les données de santé et en identifiant les composés chimiques susceptibles d'être efficaces.
L'IA générative pourrait également créer de nouvelles opportunités économiques dans des domaines tels que l'énergie, les transports et la fabrication additive (impression 3D). Par exemple, l'IA générative pourrait contribuer à la conception de véhicules plus économes en énergie, optimiser les itinéraires de transport pour réduire les coûts et les émissions, et créer des matériaux plus résistants et légers pour l'impression 3D.
Cependant, l'étude souligne également que la généralisation de l'IA générative pourrait engendrer des défis économiques et sociaux. La technologie pourrait accentuer les inégalités entre les pays et les entreprises, car ceux qui disposent des ressources nécessaires pour investir dans l'IA générative pourraient bénéficier d'avantages concurrentiels importants.
En outre, l'automatisation accrue pourrait également bouleverser les marchés de l'emploi à l'échelle mondiale. Briggs et Kodnani estiment que près de 300 millions d'emplois à temps plein pourraient être exposés à l'automatisation. Environ deux tiers des professions américaines sont concernées et jusqu’à 50% de leur charge de travail pourrait être remplacée. Néanmoins, l'automatisation ne se traduira pas nécessairement par des licenciements, l'IA étant plus susceptible de compléter que de remplacer les emplois.
Le rapport mentionne également que l'automatisation a toujours été compensée par la création de nouveaux emplois. Par exemple, les innovations dans les technologies de l'information ont engendré de nouvelles professions telles que les concepteurs de pages web, les développeurs de logiciels et les professionnels du marketing numérique. L'étude cite l'économiste David Autor, qui révèle que 60 % des travailleurs d'aujourd'hui exercent des professions inexistantes en 1940, ce qui signifie que plus de 85 % de la croissance de l'emploi au cours des 80 dernières années est due à la création de nouveaux postes induite par la technologie.
Pour tirer pleinement parti des avantages de l'IA générative, les gouvernements et les entreprises devront investir dans la formation et le développement des compétences, afin de préparer la main-d'œuvre à s'adapter aux changements technologiques. Il sera également crucial de mettre en place des politiques et des réglementations adaptées pour favoriser l'innovation et la collaboration entre les différents acteurs.